La sonnerie retentit enfin. Je détestait mes cours et je n'arrivais a rien. Je ne faisait que ça pour mes parents. Pour qu'ils aient au moins une chose à dire de bien sur moi. J'étais plus ou moins le mouton noir de la famille. Je n'avais pas tellement d'ambition. Je voulais juste vivre ma vie calme. J'avais toujours voulu faire des études d'art. Et je me retrouvais là.. a faire ses études pourries qui m'ennuyait au plus haut point. Alors je rangeait mes affaires après avoir fini mon cours d'économies. Je fini par sortir de l'université en discutant avec quelqu'un de la classe qui me laissa bien vite. J'avais du mal a me faire des amis avec ses enfants riches. J'étais trop simple pour eux...

Je voulais juste vivre.. En y repensant j'avançais vers la cours, je devrais attendre le bus et le métro, j'avais bien une petite heure devant moi de toute façon. Je fini par me poser au pieds de cerisier ignorant le type debout devant. J'y jetais un oeil discret avant de prendre un carnet tranquille pour dessiner, je ne faisait que ça de mon temps libre, c'est ce que j'aimais faire. Et quitte a essayer de faire plaisir aux autres, autant que je m'emploi a me perfectionner dans ce que j'aimais. Si jamais j'avais ce foutu diplôme je finirais par aller dans une école d'art et si je ne l'avais pas? Eh bien j'irai travailler pour aller dans cette école. Mais s'ils pensaient que je serait un commercial ou un politique ou médecin ou quoi que ce soit de ce genre ils se fourraient le doigt dans l’œil.

Je fixais donc ma feuille blanche, commençant des traits, j'avais remarquer une armoiries sympathique la dernière fois en rentrant par le cimetière sur un caveau. Je tentais de le reproduire avec des traits fin et précis. Ne me souvenant plus de tout les détails, je devrait probablement y repasser. Le type sous les cerisiers fini bien vite par me coucher le soleil. Je relevais la tête en soupirant un peu pour le regarder.

Excusez moi, vous pourriez vous décalé un peu? J'ai besoin du soleil..

J'observais l'homme en face de moi, il avait des yeux saisissant.. vraiment, d'une couleur inhabituelle, je ne me cachait pas pour le regarder. Longuement, je senti le rose me monté aux joues alors qu'il s'excusais. Sans plus attendre je retournais a mon dessin. Je n'était pas du genre à croire à l'amour. Mais je devais bien avouer que je n'avais pas eu de partenaire depuis.. un moment. De fait mes hormones devaient être en ébullition et prendre cet homme pour cible ce qui n'était pas très sain. Je repris mon gribouillage en forçant sur ma mémoire pour retrouver les détails. J'aimais beaucoup ce dessin, j'avais toujours été fan des vieux dessins, des vieilles armoiries. Des vieux costumes et souvent des manières. J'aurais tellement voulu connaitre quelqu'un avec ces manières. Qui sachent faire la cours et qui soit vraiment romantique. Autant au niveau sexuel j'étais dominant, mais niveau couple j'aimais énormément être choyé. Du coup c'était compliqué.

Hein? Euh.. oui.. elles sont jolies.. je les aient vues en rentrant chez moi par le cimetière. Elles m'ont attirées l'oeil..

C'était vrai d'ailleurs, le tombeau m'avait donner une impression étrange. Alors que les autres semblaient salis par le temps, usés, plein de lierre celui ci était propre et bien entretenu et de ce que j'en savais aucun membre de cette famille n'était encore présente en ville alors ça m'intriguait. D'autant que leur prénom étaient marrant pour la plupart. Je relevait la tête vers lui me demandant ce qu'il pensait de mon dessins. Il fini par me dire son nom et je fronçais un sourcil de réflexion, j'avais lu ce nom sur le tombeau.

C'est etrange, vous portez le même nom que celui mort dans le tombeau avec ses armoiries. Vous êtes de la famille? Ca doit être étrange de porter les mêmes noms...

J'eu un sourire avant de me relever doucement et lui serrer la main.

Enfin, enchanter, je suis William Luxus, un simple étudiant en biologie ici.

Je serrais sa main avec force et conviction. J'avais encore de l'encre et des traces de stylo pleins les mains mais je passait ma vie a dessiner, ça ne me semblait même pas étrange. Je trouvais sa main froide et maintenant que j'étais à sa hauteur je senti sa douce odeur plutôt agréable. Dommage, si je l'avais rencontré en soirée je l'aurais probablement dragué pour le mettre dans mon lit.

Qu'est ce que vous faites ici?

J'écoutais ses explications sur son nom, c'était logique, beaucoup de famille le faisait après tout. J'avais étudier de grandes familles dans ce genre. Dire que je m'ennuyais en biologie était un euphémisme, d'autant plus que le professeur me faisait plutôt flippé. Je ne sais pas, il a cette aura qui dit qu'il ne vaux mieux pas l'approcher et encore moins le faire chier. Alors j'essaye de passer inaperçu mais rien à faire. A croire qu'il a un radar juste pour moi. J'aime pas ce type. Et bien que mon interlocuteur ai une aura.. particulière il ne m'a pas l'air hostile ou dangereux. Après notre poignée de main je recule légèrement. J'attrape un vieux torchon pour tenter d'essuyer l'encre de mes mains. Pourquoi je ne dessine pas au simple crayon ou stylo, j'en sais rien, mais j'aime travailler l'encre, c'est si volatile que ça demande une attention plutôt particulière pour avoir les bonnes couleurs et les mettre ou l'on veux. Ca m'occupe au moins.

Il est étudiant en art? Je l'envie, je pense que ça doit se voir vu mon regard noir de jalousie. Bien sur que je voudrais être étudiant en art ici, c'est une excellente école. Mais pere veux absolument que j'étudie la biologie pour être médecin, je ne veux pas être toubib moi, je n'y connais rien, je ne m'y intéresse même pas d'ailleurs. Alors je reste là, je tente d'avoir tout juste la moyenne et encore, juste de quoi passer in extremis, mais je passe ma vie à dessiner, colorié, encré et toute autre forme d'art possible. A la maison j'ai des dizaines de toiles. Je n'arrive pas a me résoudre à le jetée, encore moins a les montrer. Alors que je pense à tout ça, je le vois attraper une fleur et me la coincé dans les cheveux.. que.. quoi? Il est sérieux? Bon d'accord ça me fait doucement rougir. Mais je suis pas aussi féminin quand même...

Je récupère doucement le fleur, c'est drôle, ça m'énerve et en même temps je trouve ça mignon, vieux jeu mais agréable. Je me met a rire un peu avant de la mettre dans la poche de ma chemise plutôt, à la place qu'elle devrais avoir.

Merci.. mais je pense que je préfère l'avoir à la boutonnière. J'aime beaucoup cet arbre mais il a quelque chose de.. nostalgique. Comme une beauté inaccessible qui vois le temps passer. Et qui ne se laisse jamais attrapé.

Je ramasse mon sac et mon carnet pour l'observer une nouvelle fois.

Un peu comme vous, à votre visage on ne peut pas donner d'age.. ça donne un peu cet effet.

Moi? Je venais de comparer sa beauté avec celle d'un cerisier centenaire en fleur? Oui.. peut être.. prévisible et bien peu poétique et original.. possible, mais il faut bien démarrer quelque part.

Je continuais à l'observer, comme un visage sans âge, je l'avais dit, je ne voulais vraiment pas le vexé mais il était beau, vraiment, et tout aussi inaccessible qu'un nuage qui passe, lisse et insensible aux autres. De mon point de vue, ce qui me déclenchais une envie de l'avoir. C'était idiot, complètement j'en conviens, mais j'ai toujours voulu avoir quelque chose que je ne pouvais pas obtenir. Et il en était l'exemple parfait. Il ressemblait à une poupée de porcelaine. Je ne relevais même pas sa gaffe sur l'age du cerisier, après tout, on pouvais tous avoir des croyance comme celle ci. J'eu un sourire encore un moment.

C'est vraiment gentil... Même si je doute de l'être couvert ainsi d'encre et autres bêtises..

Je ramassais mon sac et mes affaires, le vent commençait à se lever et je me disais que je devrais peut être commencer à rentrer, il faut dire que c'était plutôt loin à pied et je devais de toute façon passer par l'épicerie, donc le métro était plus ou moins inenvisageable, je préférais marcher. Mais je ne voulais pas non plus le quitté, pas comme ça.

Je.. vais bientôt rentré, vous voulez m'accompagner? Je vais passer par le cimetière... et j'ai des courses à faire.. si ça vous dit. Je peux vous tutoyer? Ca me fait bizarre de vous vouvoyez alors qu'on à a peine trois ans de différence.

Enfin, je me basais sur l’écusson de son uniforme qui donnais sa classe. On devait avoir peu et ça me poussais encore plus à l'avoir, parce qu'il était d'une année supérieure. Non je n'avais rien à compenser, à part une frustration extrême dans cette école et si je pouvais jouer un peu pourquoi pas. D'autant que si je trouvais le vrai amour auprès d'un homme, mon père me tuais et ça je ne pouvais qu'apprécier.

Enfin je ne vous force pas.. ce n'est peut être pas votre chemin.

Il essuyait une tache sur ma joue et je rougis légèrement sans chercher à fuir son étreinte. Si je n'étais pas assez préoccupé par tout le reste, j'aurais pu jurer qu'il me draguais, mais c'était idiot. Non pas que je connaisse plus ou moins une grosse majorité des élèves gay de l'université mais presque. Et il ne me semblait pas l'avoir vu une seule fois au bar ou avec un autre homme... d'ailleurs je ne me souviens pas l'avoir vu avant aujourd'hui, c'est un peu étrange. Pourtant je l'aurais remarqué, il est parfaitement mon type.

Je hoche la tête, il accepte de m'accompagner, j'en suis plutôt heureux, et c'est son chemin, je ne saurais pas dire pourquoi je suis content d'être avec lui, je me sens un peu plus en sécurité. J'ai toujours l'impression d'être observé en ville. C'est idiot surement.. j'imagine que c'est juste une angoisse. Passagère en plus. Je reste à ses cotés en sortant, traversant les grilles j'ai les poils a l'arrière de la nuque qui se dresse.

Je vais essayer de v.... te tutoyer. J'ai du mal. On ne se connais pas vraiment. Vo.. Tu peux me parler un peu de toi? On a un bout de chemin sans passer par le métro.

Non pas que je ne veuille pas passer par là. Mais je suis en galère d'argent pour le moment, malgré mon petit boulot le matin. Alors j’évite le métro, et j'ai des courses à faire, alors autant en profiter pour marcher, aller au magasin discount et ne pas avoir de dépenses inutiles. Je me demande si je devrais l'invité au passage...

Oh.. euh je vais passer faire deux trois courses... Tu voudrais venir manger ce week end chez moi?

Oui c'était ma manière à moi de faire comprendre qu'il me plaisait. Et puis je préférais draguer devant un repas chez moi, au moins si ça se passe bien, il y a plus de chance d'être intime comme ça qu'en plein milieu d'une cours. Je ne suis pas quelqu'un d'hyper romantique. Enfin surtout avec ceux dont je n'ai pas l'intention express d'avoir une relation longue. Et comme je doute de pouvoir rester le prochain semestre... j'essaye de ne pas trop m'attaché. C'est triste, je déteste ma famille, mais je n'ai pas trop le choix. Et je pense trop encore, je lui souris, pour ne pas qu'il se doute de tous mes problèmes.

Ca me ferait plaisir.